Lorsqu’on parle de son oeuvre, les mots qui reviennent le plus souvent sont « cynisme », « humour noir », « vitriol ». C’est normal, c’est lié tant au fond qu’à la forme de ses oeuvres connues. Mais on peut rapprocher cela aussi de l’époque.
Les années 70 correspondent à un éclatement, une libération des moeurs.
On pouvait se permettre de dessiner du « trash » il fut l’un des premiers à s’engouffrer dans cette voie, à mettre du sang dans ses planches.
Des dessins plus noirs, tant pour le trait que pour le thème, plus percutants, des voitures qui engouffrent la route, des
accidents automobiles, – hors série 100 de moyenne –. Avec l’apparition des supermarchés et de la grande distribution, on vendait du « trash » en rayonnage !
Derrière ce cynisme, Serre cachait un rire. Il essayait la réflexion par l’absurde en montrant que certaines situations de la vie le sont vraiment. On doit en rigoler. Il rapprochait l’humour noir de la personne qui glisse : on rigole, et seulement après on va voir s’il va bien. Ce n’est pas méchant. Juste un reflex …